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Le site de Dominique, un amateur passionné

 

1-1-1-1: La haute-fidélité

Mise à jour : 22 avril 2023, Antidote 12.

 

L'idée de ce chapitre est venue d'une discussion toute simple sur un forum audiophile.
Un internaute était allé pour la première fois à un concert de musique classique, et avait été déçu du rendu musical des instruments entendus dans la salle de concert.
Il préférait le rendu sonore de sa chaîne hi-fi.

L'analyse qui en découle ne plaira pas à tous.
Cette analyse évoluera sans doute, et a au moins le mérite d'exister et de dire un certain nombre de choses difficilement contestable.

Les images qui illustrent ce chapitre sont mon approche de la haute-fidélité.
Je ne demande à personne de partager mon approche, contentez-vous des idées qui découlent de cette approche...

 

Qu'est-ce que la haute-fidélité ?

Je ne citerai pas ce que dit Wikipédia sur le sujet, il parle de performance minimum des appareils, ce n'est pas le sujet dans le cas présent.

Pour moi, la haute-fidélité c'est la fidélité par rapport à une référence sonore incontestable.
Cette référence sonore peut être le son des instruments acoustiques entendus en direct: cela nous limite à la musique classique, le jazz, la fanfare dans la rue, l'orgue d'une église, un piano, une cornemuse, une batterie et à tous les instruments non amplifiés.
Les voix d'hommes ou de femmes, les cœurs, sont aussi un excellent critère quand il n'y a ni micro ni enceintes pour les amplifier.
Peu importe l'endroit où ils sont écoutés.
La musique pop, rock, techno ne peut pas être une référence acoustique incontestable, parce que les sons sont amplifiés et modifiés sur la console de mixage des preneurs de son ou du concert, sans aucune garantie que les corrections seront identiques dans les deux cas.

grand orchestre symphonique avec cœurs

D'autres images ? Dans un moteur de recherche, tel que Google ou Qwant, tapez simplement "orchestre symphonique" et allez dans les images, vous allez vous régaler.

 

Un amateur de Jazz en petite formation me faisait remarquer le point suivant :
La guitare électrique est branchée directement sur son combi.
Si elle a besoin d'être amplifiée, le micro est placé directement devant le haut-parleur du combi.
Donc, le son de cette guitare est celui donné par le combi, et c'est assimilable dans ce cas précis à un instrument acoustique.
Une réserve tout de même, il faut que ce soit le même combi entre le concert et l'enregistrement, avec rigoureusement les mêmes réglages.
Il restera toujours un doute à ce niveau.
Il y a certainement d'autres exemples similaires, et d'autres cas d'applications.
Mais ce n'est en aucun cas le son qui sort de la sono principale...

Vous allez me dire que mes critères sont limitatifs. Effectivement !!!

Mais il faut aussi relativiser, nous avons tous sans exception une référence acoustique fiable et reproductible: la voix humaine.
Si tous les présentateurs du 13 h ou du 20 h ont une voix caverneuse, vous êtes sûr à 100% que votre système n'est pas bon.
Simple et efficace.

Pour moi parler de haute-fidélité lorsqu'on n'a pas de référence acoustique incontestable est un abus de langage: vous ne savez pas de quoi vous parlez.
Vous pouvez parler de sons qui vous plaisent, d'un rendu agréable et bien défini, je n'ai pas de problème avec cette définition.
Mais ne parlez pas de haute-fidélité qui est la fidélité à une référence sonore incontestable que vous n'avez pas.

Vous allez me dire qu'un violon ne sonne pas de la même façon, en fonction de la salle et de la distance d'écoute, ou en fonction de la marque et le type de violon utilisé.
Je ne peux pas le contester.
Mais une référence acoustique ne se fait pas avec un seul concert non plus.
Lorsque vous serez allé à une bonne dizaine de concert, dans des salles différentes, à des distances d'écoute différente, vous reconnaîtrez le son de cet instrument sans vous tromper.

Un détail en passant, pour un orchestre symphonique ou de musique de chambre, les violons sont à gauche.
Si vous faites écouter votre chaîne, vérifiez ce point avant la venue de l'auditeur.

 

Un sondage et ses conséquences :

Sur le forum bleu, j'ai posé la question "quelle est pour vous la référence sonore de la haute-fidélité ?"
Avec deux réponses possibles :

27 réponses, 54%, disent que la référence est le concert acoustique.
23 réponses, 46%, proposent parfois autre chose.

Parmi les 23 réponses qui ne croient pas à la référence du concert acoustique, deux valent leur pesant d'or :

Une autre réponse parlait de la fidélité dans le studio d'enregistrement, ce qu'à validé et écouté le preneur de son sur sa console de mixage.
Vous connaissez le preneur de son du studio le plus proche de chez vous ?
46% de fantaisies ou de conneries, ce n'est pas flatteur...

 

Par rapport à la référence du studio d'enregistrement, Vintage 02 du forum bleu propose une approche qui me plaît bien :

Je reste un peu sur ma faim, car nous sommes tous conscients qu'un ingénieur du son fait une interprétation à sa manière.
Mais, dans ce cas, se moque-t-il que le son d'un violoncelle sonne comme celui d'un simple violon ?
Je ne le pense pas.

Lorsqu'un artiste demande qu'on enregistre, puis propose à la reproduction domestique son œuvre et/ou son interprétation, il désire avoir le rendu qui lui paraîtra le plus semblable possible à ce qu'il pense être sa réalité.
Là-dessus l'ingénieur va effectivement appliquer ses recettes techniques, mais, à un moment donné, il faut bien qu'il écoute et juge son propre travail.
Pour le faire, il doit bien se référer à quelque chose et pas à des courbes ou des positions de curseurs sur un pupitre.
Cela m'étonnerait beaucoup qu'un ingénieur du son ne soit qu'un simple technicien sans aucune culture musicale ni sans une idée des sonorités des instruments.

Lorsqu'un ingénieur du son doit travailler sur l'enregistrement d'une symphonie, il doit bien savoir où se trouvent les différents instruments de l'orchestre ainsi que les cœurs et solistes pour justement que son travail donne "l'illusion" que tous sont au bon endroit.
Il doit donc de référer à quelque chose et c'est ce qu'on appelle une référence.
Pour les sonorités, elles ne seront pas identiques, mais il fera son maximum pour que l'impression soit le plus réaliste possible.

Après, nous sommes d'accord pour dire qu'il y a autant de sonorité de violoncelles qu'il y a d'instruments et d'interprètes, mais il y aura toujours une base commune qui fera que vous pourrez dire "c'est un violoncelle" et heureusement.
Ceci fonctionne avec toutes les choses, c'est même la base de l'apprentissage.
À l'école on vous a montré à quoi ressemblait une vache, mais on ne vous a pas montré toutes les vaches existantes et pourtant vous pouvez reconnaître au premier coup d'œil une vache dans un pré.
Ensuite, être capable de donner la race, c'est plus compliqué, cela demande l'apprentissage des diverses races de bovins.

C'est pareil pour la musique, dire que c'est du violoncelle c'est assez basique, dire que c'est telle fabrication et/ou tel interprète, cela demandera plus d'apprentissages.

Je retiens un enseignement de cette approche :
Si on considère qu'il y a 1% de CD très bien faits, et qu'on se limite à ce 1% pour juger de la fidélité de son installation par rapport au concert acoustique, la référence du concert est un bon critère.
Peu importe que le violoncelle n'ait pas exactement le même timbre, s'il a le même corps et la même énergie dans le haut grave.
Peu importe que les solistes et cœurs soient un peu différents, si vous n'avez pas un excès de médium aigu systématique.
Enfin, pour le niveau sonore, vous pouvez écouter moins fort qu'au concert, je ne retiens pas ce critère impossible à respecter pour 95% d'entre nous.

La fidélité, ça commence par respecter l'équilibre entre le grave et bas médium d'un côté, le médium aigu de l'autre.

 

Deux exemples vécus ?

Reprenons l'exemple de notre internaute.
Il a toujours écouté de la musique sur une chaîne qui accentuait les aigus.
Pour lui, dans sa mémoire auditive, le violon devait avoir un rendu sonore bien précis.
Arrivé au concert, le rendu était différent: la déception peut parfaitement se comprendre.
Mais faut-il faire les reproches au concert ou aux mauvaises habitudes d'écoute avec une chaîne pas si fidèle que cela ?
Pour moi, il n'y a pas le moindre doute, les reproches sont pour l'audiophile et son installation.
La référence sonore incontestable c'est le concert, ce n'est pas votre chaîne hi-fi ni celles de vos copains ou connaissances.

J'ai un exemple ancien personnel sur le même sujet.
Lorsque je suis passé à la mesure de mon système, ce que je vous recommande de faire même avec une chaîne achetée à 100% dans le commerce, j'avais placé le micro au point d'écoute et avais réglé à l'égaliseur la réponse parfaitement linéaire de 40 à 15000 Hz.
Normalement je devais avoir le rendu sonore parfait à l'écoute.
Pourtant j'avais une grosse gêne dans les aigus.
Je suis allé plusieurs fois à l'opéra de Lyon, j'habitais à proximité à l'époque.
Le rendu sonore des instruments et des voix était différent entre la chaîne et le concert.
Lorsque j'ai appliqué un réglage qui tient compte de la courbe ISO 2969X mesurée au point d'écoute, à l'époque, j'ai retrouvé l'équilibre sonore du concert.
J'avais sur ma chaîne l'écoute qui correspondait plus aux références acoustiques écoutées.

En 2015 j'ai abandonné la courbe ISO 2969X au profit d'une courbe cible linéaire avec une pente régulièrement descendante du grave à l'aigu, avec l'aigu vers -5 à -10 dB par rapport au grave: ma courbe cible.
C'est un concert de piano qui m'a fait ressentir le manque de corps dans le bas médium avec la courbe ISO 2969X.
La courbe cible "Tilt EQ" en tient bien compte...

 

Quelles sont les conséquences ?

Sans références acoustiques précises, vous pouvez vous faire refiler n'importe quoi par le premier vendeur qui baratine bien.
Un vendeur qui baratine bien et une condition essentielle dans le métier...
Même si vous écoutez le matériel avant de l'acheter, vous ne saurez pas dire s'il est fidèle ou pas.
Vous achèterez un matériel dont le son vous plaît, ce qui est déjà pas si mal, pas un matériel haute-fidélité au sens de la référence acoustique précise.

Lorsque vous lisez un avis d'écoute de tel ou tel matériel sur un forum, méfiez-vous.
Si celui qui donne l'avis n'a pas de référence acoustique précise, ou si ses références ne correspondent pas aux vôtres, est-ce des références dans ce cas ?, ce qui est jugé bon par l'un peut être jugé mauvais par d'autres.

Lorsque vous demandez conseil sur un forum, une question revient souvent: pour quel type de musique ?
Je suis désolé, si vous voulez une chaîne haute-fidélité au sens du rendu sonore, la chaîne doit être fidèle au signal enregistré sans rien ajouter, sans rien retrancher.
Par conséquent, une chaîne haute-fidélité digne de ce nom passera très bien n'importe quel type de musique.
Si l'on vous pose la question, méfiez-vous de la réponse.

J'assume mes choix totalement, et pour avoir dans ma pièce d'écoute le même rendu sonore que ce que j'ai entendu au concert, je corrige la réponse une fois pour toutes à l'égaliseur (aujourd'hui par convolution), et j'ajoute une courbe cible réglée à l'écoute.
J'entends les audiophiles crier au scandale, un outil de correction dans la chaîne.
Je sais simplement ce que je fais, pourquoi je le fais et comment je le fais.
Si un audiophile sans référence musicale précise vient me faire la morale acoustique, il se fera remballer sans complaisance.
Enfin, le rendu sonore me convient parfaitement sur tous les autres types de musique, puisque je sais que la chaîne est fidèle sur un type de musique dont je connais parfaitement le rendu sonore grâce au concert.
Ma chaîne passe tout parfaitement, y compris les musiques de film...

 

Un paradoxe absolument remarquable :

Ce sont les audiophiles les plus accrochés aux dogmes "du fil droit avec un gain", "un appareil de plus n'apporte que des pertes", qui ont le moins de référence acoustique précise.
Ils cherchent un rendu sonore particulier en mariant avec plus ou moins de bonheur les appareils et les câbles, et en refusant catégoriquement le seul appareil réellement capable de leur apporter le son recherché: l'égaliseur. (Ou la convolution).
Ils sont la proie rêvée des vendeurs, parce qu'il faut bien le dire, leur recherche du mariage idéal pour obtenir un son imparfait revient très chère.

De mon côté, je suis redoutablement pragmatique, et n'hésite pas à corriger la réponse globale de la chaîne dans la pièce avec une méthode rigoureuse et reproductible, pour obtenir le son entendu au concert.
La correction se fait une fois pour toutes, elle ne change pas d'un CD à l'autre: si votre CD est mauvais, il le reste.
Un appareil de plus apporte des pertes, et aussi des gains.
Si la somme des gains est supérieure à la somme des pertes, il faudrait être bien idiot pour refuser d'ajouter l'appareil.

Les dogmes sont une plaie dans tous les domaines, haute-fidélité comprise.

 

Des discussions sans fin :

Avec des recherches du son idéal aussi différent que "le son qui plaît" pour les uns, "le son entendu au concert" pour moi, les discussions sont difficiles sur les forums.
Or, si chacun annonçait la couleur, son approche, tout deviendrait beaucoup plus simple.
J'espère que ce chapitre y contribuera.

Le son direct entendu au concert acoustique est, pour moi, le son de référence, la phase du signal acoustique n'est pas modifiée puisque c'est un son direct, les graves, le médium, les aigus arrivent dans le bon ordre à vos oreilles.
La phase du signal est modifiée dans votre chaîne par le filtre de coupure entre les haut-parleurs et par les coupures acoustiques des haut-parleurs dans le grave et dans les aigus.
Par conséquent, si vous ne corrigez pas par convolution la phase du signal, vous ne pouvez pas avoir le message sonore entendu au concert...
Vous pouvez prendre le problème dans n'importe quel sens, l'argument est imparable, une installation hi-fi qui ne corrige pas la phase par convolution n'est pas une installation fidèle, ce n'est pas une installation haute-fidélité.
Beaucoup d'entre vous ne seront pas contents de le savoir...

La courbe cible n'est pas un but, mais une conséquence.
Elle permet d'obtenir le son entendu au concert lorsque cette courbe est réglée à l'écoute dans la pièce d'écoute.
Il y a beaucoup d'internautes qui cherchent un son doux dans les aigus qui seront contents de le savoir.
Vous savez, vos enceintes dont le son ne vous plaît pas trop dans les aigus peuvent être corrigées à l'égaliseur ou par convolution...

J'ai été critiqué assez violemment à l'époque sur les forums pour avoir dit que j'utilisais la courbe ISO 2969X.
Je reconnais aujourd'hui qu'elle n'était pas idéale, elle était simplement mieux que rien: je prends tous les mieux disponibles.
Les critiques les plus virulentes sont le fait d'internautes sans références musicales précises, je l'ai vérifié, pour ne pas dire sans culture musicale.
C'est allé jusqu'à faire des écoutes chez l'un d'entre eux, avec deux réglages différents à l'égaliseur, pour prouver combien l'idée était débile.
Qui dois-je plaindre le plus, le meneur ou ceux qui l'on crut ?
Si un seul des auditeurs avait fréquenté les concerts acoustiques, le test ne serait pas passé...

Lorsque j'essayais de marier un tweeter annulaire à un haut-parleur large bande, et que le mariage ne se faisait pas, que n'ai-je pas lu !!!
J'étais, au dire de certains, "sourd comme un pot", "incapable de faire une mise au point", etc.
Lorsque je préférai un tweeter piezo à 10 € à un tweeter annulaire à 350 €, même chose.
Lorsque j'ai utilisé un médium-tweeter, un haut-parleur large bande de 10 cm, pour le raccorder assez bas en fréquence avec le haut-parleur large bande de 21 cm, j'ai tort pour un certain nombre d'entre vous.
Quand je refuse de rajouter une voix aiguë à mes ALTEC 420-8B BIFLEX, dont j'ai boosté la réponse dans l'extrême aigu jusque 12000 Hz, je vois certains d'entre vous qui compatissent, alors que la référence au concert acoustique ne me fait ressentir aucun manque, parce que la phase acoustique est elle aussi corrigée jusque 10000 Hz.

Nous ne cherchons pas à obtenir la même chose.
Respectez mon approche d'obtenir sur ma chaîne le son entendu au concert, je respecterai vôtre choix d'obtenir sur la votre le son qui vous plaît, à la condition que ce ne soit pas assorti du terme "haute-fidélité".
Je vous laisse volontiers le terme audiophile, il est tellement galvaudé que je ne le défendrai pas.

 

Pas politiquement correct :

Je repense à tous les internautes qui n'ont pas de références acoustiques précises, et qui cherchent dans le commerce le matériel qui donne le son qui leur plaît, ce qui est parfaitement leur droit.
Je repense aussi à tous ces fabricants qui vous proposent du matériel, annoncé hi-fi, avec un son qui n'est pas fidèle au son du concert.
Les prix ne sont pas faits en fonction de la fidélité au signal original, mais en fonction des critères marketing.
Ne trouvez-vous pas votre matériel cher, très cher, trop cher, pour aussi peu de fidélité ?
Réfléchissez un peu avant de répondre...

Je pense à ces internautes qui nous parlent de musicalité à tout bout de champ, sans que leur chaîne soit bonne sur les critères objectifs et mesurables.
La musicalité n'est pas donnée par la chaîne, mais par la musique que vous écoutez.
Une chaîne parfaite reproduit ce qui est sur le support, sans rien ajouter, sans rien retrancher.
Elle ne peut pas être musicale, elle est neutre et fidèle.
Elle deviendra musicale avec de la bonne musique, elle sera détestable sur de la mauvaise musique.
Méfiez-vous des internautes qui ne parlent que musicalité, indirectement, ils veulent vous faire gober des non-fidélités !!!

Je suis un amateur indépendant de toutes contraintes, commerciales et autres: je dis ce que je pense.
Je sais taper sur les fabricants et les vendeurs lorsque c'est nécessaire.
Mais s'il y a un marché aussi surprenant qu'actuellement, c'est aussi parce que les acheteurs ont leur part de responsabilité.
J'ai précisé un certain nombre de points qui ne plairont pas à tous, j'assumerai mes propos.
Ce ne sont pas des attaques personnelles contre telle ou telle personne, c'est un constat argumenté à partir d'une analyse qui vous fera peut-être bondir au plafond à la première lecture, et que vous admettrez sans doute comme juste à la réflexion.

Les acheteurs se font refiler n'importe quoi par les fabricants et vendeurs, parce qu'ils n'ont pas de culture musicale leur permettant d'entendre la supercherie...
Vous pouvez concevoir et vendre n'importe quoi, vous trouverez toujours un client à qui ça plaira...
Je vous ai prévenu, pas politiquement correct, mais tellement vrai...

 

Le concert dans votre pièce :

Je cite souvent que je cherche à reproduire sur mon installation la même chose que ce que j'ai entendu au concert acoustique, ou à l'opéra.

Des internautes bien informés répondent que ce n'est pas possible, parce que l'enregistrement, ce n'est pas le son du direct, que le choix des micros, le mixage, les compressions changent le son.
D'autre part, en termes de niveau sonore, seules les enceintes à pavillons associés à des amplis puissants peuvent essayer de prétendre reproduire un niveau sonore identique.

Il existe cependant de très bons enregistrements sur CD qui vous donnent une très bonne illusion du concert.
Dans votre pièce d'écoute, vous êtes beaucoup plus près des enceintes que des instruments au concert: vos enceintes n'ont pas besoin de passer le même niveau sonore que les instruments pour vous donner un niveau sonore proche au point d'écoute.
Le volume de la pièce est très sensiblement différent, ce qui aura là aussi un effet dans le bon sens sur le niveau sonore dont doivent être capables vos enceintes.

L'illusion d'être au concert, ce n'est pas que le niveau sonore.
C'est aussi un équilibre sonore identique: des aigus pas trop forts, une bonne énergie dans le bas médium, une définition et une quantité d'information comparable.
Si le violoncelle donne l'impression d'être une contrebasse, vous avez visiblement trop de graves, même si cela vous plaît beaucoup sur les films.
Si la soprano fait 3 m de large et 2 m de haut, l'image sonore ne correspond pas à la source ponctuelle entendue au concert.
Si le roulement sur les timbales se transforme en un son continu, la définition dans le grave et bas médium n'est pas bonne.
Si le grand piano de concert Stenway manque de corps dans le bas médium, vous avez mis le doigt sur les limites de la courbe ISO 2969X. (vécu en juin 2014...)

Certains internautes veulent vous faire croire que, puisque vous n'aurez jamais exactement le concert dans votre salon, que c'est inutile de prendre cette source sonore comme référence.
Les exemples ci-dessus ont pour but de vous montrer combien cette approche est fausse.
Il y a plein de choses entendues au concert qui doit être reproduit à l'identique par la chaîne hi-fi, simplement pour être capable de reconnaître correctement les instruments.
La fidélité du son, ce n'est pas l'idée que vous vous en faites, le rendu de la chaîne d'une connaissance, mais ce que vous avez entendu réellement au concert.
Ne pas vouloir prendre la musique acoustique comme référence sonore, c'est la certitude de ne jamais arriver à vous faire un système fidèle au message sonore entendu en direct.

Certains internautes disent que l'orchestre symphonique ne peut pas rentrer dans votre pièce d'écoute.
C'est à la fois vrai et faux.
Imaginez que vous soyez au concert à 32 m de la scène qui fait 30 m de large.
Rentré chez vous, vous écoutez à 4 m des enceintes. Il suffit que l'écartement des enceintes fasse 30 / 32 * 4 = 3.75 m pour avoir la même impression d'espace.
Avec cet aspect d'échelle, l'orchestre symphonique rentre très bien chez vous...

L'aspect le plus débattu avec les internautes reste le niveau sonore: un orchestre symphonique a des crêtes de 130 dB, à une distance non précisée, mais qui n'est pas 1 m puisque l'orchestre s'étale au moins sur 15 m de large et 10 m de profondeur.
Finalement peu importe à quelle distance de l'orchestre sont mesurés les 130 dB, nous l'écoutons à 32 m de distance, et nous perdons 6 dB à chaque fois que la distance double. Les 130 dB deviennent 100 dB...
100 dB crête restent un niveau sonore très confortable, trop fort chez moi, mais possible.
Là encore l'orchestre symphonique rentre chez vous, quitte à faire un compromis de 10 ou 15 dB sur le niveau sonore maxi.

Notez que mon hypothèse des 32 m est encore très gentille.
Si nous prenons 1 m entre deux rangées de fauteuils, nous ne sommes qu'au 32e rang, c'est-à-dire bien devant.
Avec une écoute du concert à 64 m, la largeur entre les enceintes devient 1.9 m, et le niveau crête 94 dB, des choses très réalistes dans notre salon.
Je n'ai encore jamais rencontré d'internautes qui soient aussi chefs d'orchestre: mes hypothèses restent valables !!!

Il a fallu attendre 30 ans après l'arrivée du numérique pour pouvoir corriger la phase par convolution.
Le gain est parfaitement audible, l'ambiance de la scène sonore, les arrières plans deviennent beaucoup plus audible, l'aigu est d'une tout autre classe, le grave est plus détaillé.
Vous pouvez toujours rêver de la chaîne des années 70, mais, si vous voulez la vraie haute-fidélité, avoir chez vous ce que vous avez entendu au concert acoustique, vous êtes obligé d'y passer.
Quitte à rêver du passé, avez-vous pensé au Gramophone ?

Mon test préféré est le final d'opéra, avec chœur et orchestre symphonique, écouté à un niveau sonore confortable.
Vous devez entendre le texte des chœurs et des solistes distinctement, la plupart des pupitres d'instruments, et le roulement, ou les coups séparés, sur les timbales distinctement.
Allez voir votre marchand de hi-fi avec un test de ce type, et vous constaterez qu'il ne vous laissera pas l'écouter longtemps: une très grande partie des enceintes n'en sont pas capables, ou alors il faut baisser le niveau sonore sensiblement.

Aida à l'opéra

 

Fidèle à quelle distance ?

Pour moi la position du chef d'orchestre n'est absolument pas une référence, très très peu de gens peuvent écouter un orchestre d'aussi près, c'est une grosse connerie d'en parler sur un forum.
Je serai très surpris que les disques soient mixés à une distance aussi proche, ça n'a aucun sens.
Entre les premiers sièges de la salle, le milieu de la salle, ou le fond de la salle, l'écoute n'est pas la même.
S'il fallait admettre une référence de très près de l'orchestre, assis sur les genoux de la violoniste, c'est bien mieux que la place du chef d'orchestre !!!

Que prendre en référence ?
Mes critères de réglages sont la taille de l'image sonore, aussi haute, large et profonde que possible.
La distance de référence dans la salle de concert vient dans un 2e temps.
Quand vous serez bien réglé sur la taille de l'image sonore, vous vous rendrez compte que, pour un disque, cela correspond par exemple à une écoute au premier tiers de la salle, et à la moitié pour un autre disque.

Serez-vous moins fidèle si vous écoutez le concert au premier tiers de la salle, et que vous comparez avec un disque optimal à la moitié de la salle ?
Je ne le pense pas, parce que votre référence "concert" se fait sur une bonne dizaine de concert.
Sur la moyenne, vous serez bon !!!
Si les aigus de votre chaîne vous vrille les oreilles quelque soit le disque, et que le concert passe bien, c'est votre installation qui a un sérieux problème...

 

Pendant les mises au point :

Ponctuellement, au retour d'un concert, vous évaluez le rendu de votre installation en fonction de ce que vous avez écouté.
Mais lors de la mise au point d'une paire d'enceintes, le souvenir du concert est trop loin pour être une bonne référence, surtout en période de COVID quand il n'y a plus de concert.
Il faut un autre moyen de savoir comment bien régler son système.

La solution que j'utilise est l'image sonore, plus elle est haute, large et profonde, meilleure est l'écoute.
Réglez votre installation avec ce critère, et, ponctuellement au retour d'un concert, vous vérifierez qu'il est pertinent et juste.
La très grande majorité des réglages se font donc sur le critère de l'image sonore...
Le chapitre sur la mise au point et le rodage détaille un peu plus les choses.

Mes deux avancées majeures, sur la courbe cible ces dernières années, ont été déclenchées au retour d'un concert.
La mise au point et les valeurs à retenir ont été réalisées avec la taille de l'image sonore.

 

Un test pour vérifier la fidélité de votre écoute :

Le piano, par YBA :

Un bon exercice est de rentrer dans la pièce et de se poser la question à l'écoute :
"Est-ce un système stéréo, ou bien un vrai piano qui joue ?"
Si la réponse est affirmative concernant la réalité du piano, cela veut souvent confirmer que vous avez la dynamique et les timbres.
Pour moi, le reste vient ensuite...

 

Un test pour vérifier que vos réglages sont toujours bons :

Le test du retour de vacances :

Avant de partir en vacances, vous avez passé du temps à régler votre système.
Pour moi, ce sont des réglages par convolution, c'est purement logiciel et ça ne coûte pas un sou quand vous êtes en musique dématérialisée avec un PC...
Pour vous c'est, par exemple, le réglage du filtre passif de coupure entre les haut-parleurs.
En rentrant de vacances, après être resté plusieurs jours ou semaines sans écouter votre système, vous allez remettre un CD :

Dans mes réglages, j'ai rencontré les deux cas les années passées.
Cela ne fait jamais plaisir de se planter, mais c'est le seul moyen de progresser.
Depuis quelques années, j'ai une bonne écoute en rentrant de vacances, et je n'ai pas le sentiment de régresser !!!

 

D'autres exemples de non-fidélité dans les forums :

Je ne citerai personne explicitement, même si certains se reconnaîtront.
Je ne ferai pas de copier-coller, mais je rédigerai à ma sauce l'idée d'une demande lue ici ou là.
Le but est de vous montrer que la notion élémentaire de fidélité est ignorée par des internautes prêts à mettre très cher dans leurs éléments hi-fi.
Je ne retiens que les exemples réels les plus caricaturaux.

 

Les timbales dans l'orchestre.

Pour apprécier un instrument, il faut le comprendre, cette vidéo YouTube explique très bien les choses.
J'ai souvent vu deux timbales dans un orchestre symphonique, il y en a quatre, avec quatre sons différents, avec la possibilité de changer le son de chacune des timbales avec une pédale.

 

Haute-fidélité et home cinéma :

L'idée de cette partie m'est venue sur l'autoroute, en rentrant de l'écoute du système home cinéma d'un internaute.
Pour donner un avis sur la qualité d'écoute, que ce soit en stéréo simple ou en 7.1 et même plus, j'ai utilisé mes critères de haute-fidélité habituels :
J'ai demandé à écouter le final de la 9e symphonie de Beethoven, les deux dernières minutes, la partie avec les cœurs, les solistes, l'orchestre au grand complet, dont les timbales.
Je ne connais pas de meilleur test à faire, mais ce n'est pas un cadeau pour les systèmes insuffisamment au point.
Même des systèmes haute-fidélité bourrés d'ambitions et de potentiels ont parfois (trop souvent) du mal.

Je devais donner un avis à l'écoute sur le système, le test m'a permis de le faire sans me tromper.
Je m'excuse publiquement auprès de cet internaute pour ce test, le plus vache, mais aussi le plus honnête, qui soit.

Les timbales ne sont pas des instruments qui descendent très bas en fréquence, pas besoin d'un SUB pour passer les fréquences fondamentales qui commencent à 70 Hz.
Les timbales n'ont pas toutes le même son, et le premier critère est d'entendre distinctement les différentes notes. Si le système home cinéma n'en est pas capable, il n'est pas assez au point.
Les timbales sont des instruments à percussion, s'il y a deux coups sur l'une, trois sur l'autre, puis un roulement continu sur les deux ensembles, il faut entendre toutes les subtilités et pouvoir compter chaque coup du roulement continu: si le système home cinéma n'en est pas capable, il n'est pas assez au point.
Quand le son reproduit par les timbales ressemble à celui d'un grand tambour japonais de 2 m de diamètre, la mauvaise mise au point est manifeste...

 

L'internaute à reconnu l'insuffisance de la mise au point de son système sur le final de la 9e symphonie, et à mis des exemples de films d'action avec des explosions, chocs, etc.
L'argumentation était le côté impressionnant de la restitution sur ces critères.
Je reconnais aussi le côté impressionnant, en sursautant plus d'une fois.

La différence entre l'orchestre symphonique et une explosion, c'est que vous connaissez le son réel de l'orchestre (si vous allez au concert) et pas celui de l'explosion.
Un son impressionnant est une chose, un son juste en est une autre.
Si le son n'est pas juste sur l'orchestre symphonique, il ne l'est pas non plus sur une explosion.
La notion de haute-fidélité concerne, pour moi, tous les sons, même ceux du home cinéma.
Si vous n'êtes pas fidèle sur les sons connus, vous ne l'êtes pas non plus pour les autres...

 

La fidélité est une chose, les attentes d'un possesseur d'un système home cinéma en sont d'autres.
Pour moi, il faudrait se mettre au point sur la musique classique, pour avoir la fidélité de la restitution, et accepter des effets spéciaux sonores sur les films moins spectaculaires et beaucoup mieux reproduits.
Je suis sûr qu'en faisant ainsi, vous allez découvrir des détails sonores qui étaient masqués avec un moins bon réglage.

Vous ferez peut-être autrement, en privilégiant l'effet spectaculaire au détriment de la fidélité, ce sera votre choix.
L'important est d'avoir lu ce qui est pour moi la bonne méthode, pour faire les choses en connaissance de cause.
Il n'y a pas la hi-fi d'un côté et le home cinéma de l'autre, il y a la fidélité ou l'absence de fidélité.
Si c'est l'absence de fidélité qui vous plaît le plus, après tout c'est vous qui écoutez.

Mon système est resté en stéréo 2.0
Quand je vois le mal que j'ai eu à bien le faire marcher, ce choix se comprend: un 2.0 bien au point est préférable à tous les 5.1, 7.1 et autres multicanaux avec des problèmes.
Je ne suis absolument pas frustré quand je regarde un film d'action avec des effets sonores, ils passent très bien.
Je reconnais aussi qu'un multivoie apporte un espace sonore que je n'ai pas, que ne demande pas non plus la 9e symphonie de Beetheven, et qui est nécessaire sur les films qui ont été conçus avec.

 

ERA à Clermont-Ferrand, le 22 novembre 2022.
Même si c'est un concert amplifié, c'était un très beau spectacle.

ERA à Clermont-Ferrand

 

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Un grand-père facétieux disait à ses petits enfants que le grand truc blanc tout en haut du Puy-de-Dôme était un thermomètre géant.
Quand il deviendra tout rouge il faudra vite se sauver, parce que le volcan va se réveiller !!!

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Il y a un savoir-vivre élémentaire qui consiste à demander l'autorisation avant de reprendre tout ou partie de ce qui est écrit dans ce chapitre.
Je vous donnerai l'accord, demandez-le simplement pour être en règle. Sont exclues les demandes extravagantes, les demandes de copie de ma base de données haut-parleurs.


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