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Le site de Dominique, un amateur passionné |
205 km en 2023, 277 km en 2024 et la très forte envie de continuer encore plus en 2025.
Mise à jour : 3 septembre 2024, Antidote 11.
Je ne parle dans ce sujet que du départ du Puy-en-Velay.
J'ai parcouru les 205 km avec mon épouse, du Puy-en-Velay à Conques sur le GR65, à l'été 2023, sans souci de performance, en ayant le temps de visiter les points intéressants des étapes de passage.
Ce chapitre inclus les remarques des 277.7 km à l'été 2024, entre Conques et presque Lectoure.
Les remarques ci-dessous peuvent intéresser ceux qui hésitent à se lancer, c'est dans ce but qu'est réalisé ce chapitre.Photo prise sur le pont des pèlerins à Saint-Chely-d'Aubrac, au matin de l'étape vers Saint-Côme-d'Olt, étape de 16 km.
Françoise et née en 1964 et moi, Dominique, en 1957.
Si vous voulez faire le chemin complet, voici ce qui vous attend.
Je ne veux pas vous casser le moral avant même d'avoir commencé !!!
Quand on creuse le sujet sur le plan historique, cela frôle l'escroquerie intellectuelle pure et simple.
Je veux bien admettre que l'apôtre Jacques soit allé en Galice convertir les gens, qu'il soit retourné en Palestine / Liban / Syrie, et qu'il se soit fait tuer là-bas.
J'ai plus de mal sur le fait qu'une fois mort il ait été transporté en bateau jusqu'en Galice pour y être enterré : pour quelles raisons ?
J'ai encore plus de mal sur le fait que le corps retrouvé 800 ans plus tard dans une tombe abandonnée soit le sien : à l'époque, les analyses ADN qui auraient pu lever le doute n'étaient pas au point...
Le pape de l'époque qui a "confirmé" que le corps trouvé dans la tombe était bien celui de l'apôtre Jacques a fait une belle réponse politique, et la mayonnaise à pris...Je m'appuie sur un numéro des "Cahiers de Sciences & Vie", de septembre 2022, moins enclin à caresser les faits historiques dans le sens du poil que le site dont le lien est dans le titre.
Sur un site qui parle surtout de haute-fidélité, ou certains nous reprochent d'entendre ce que l'on veut bien entendre, peut-on reprocher aux chrétiens de croire ce qu'ils veulent bien croire ?
Chacun a ses raisons pour faire le chemin, peu importe l'histoire, faites le chemin avec vos raisons, les faits historiques sont invérifiables aujourd'hui...
- The way.
C'est le film qui retranscrit le mieux les impressions vécues sur les parties de chemin que j'ai marché avec mon épouse.
Je l'ai vu en septembre 2024, après notre deuxième tronçon sur le chemin.
Le chemin ne commence pas à Saint-Jean Pied de Port comme le montre et le dit le film, mais bien avant, Le Puy-en-Velay pour moi, ou sur l'un des trois autres chemins.
J'ai rencontré des pèlerins partis à pieds d'encore plus loin, qui rejoignais l'un des quatre chemins français pour converger vers Saint-Jean Pied de Port et la partie espagnole.
- Saint-Jacques la Mecque.
Une comédie française sur le chemin de Compostelle.
Je l'ai vu deux fois, avec quelques années d'écart, la première fois avant de faire notre premier tronçon sur le chemin.
En 2020, nous avons fait avec mon épouse un trek de 7 jours dans les Bauges, qui sont dans les Préalpes entre Chambéry, Aix-les-Bains, Annecy et Alberville.
Chaque jour le dénivelé est important, environ 700 m de montée, sur des pentes raides, sur des chemins pleins de cailloux, et avec une distance de 15 à 16 km entre chaque hébergement.
Nous avons raccourci la 4e étape, et fait sauter la 7e, c'est là que nous nous sommes rendu compte que nous n'avions plus 20 ans, nous ne pouvions plus suivre.
C'est le point à savoir avant de partir, ne surestimez pas votre forme physique.
Pourtant nous sommes entraînés tout au long de l'année, au moins sur le cardio, en faisant de la nage avec palmes.Vous comprenez que suite à cette expérience, nous avons cherché, en 2023, à limiter les distances de chaque étape du chemin de Compostelle.
En 2024, suite à l'expérience de 2023, nous avons rallongé un peu la distance des étapes.
Vous devez vous interroger sur votre capacité à faire des étapes plus ou moins longues, seul un test pratique permet de le savoir.
Il faut savoir qu'après quelques jours, 8 ou 9 pour moi, le corps s'habitue à ce qu'on lui demande, à condition de ne pas trop en avoir demandé au début.
Commencez doucement, qui veut voyager loin ménage sa monture...
La forme physique :
Nous sommes capables de marcher 25 à 30 km un jour, mais pour marcher tous les jours nous nous sommes limités à 15 km de moyenne par jour en 2023, et à 19 km en 2024.
Cette capacité à tenir la distance tous les jours est le premier point important sur lequel vous devez vous interroger, vous tester en pratique à l'entraînement.
Il est pour moi préférable d'en faire moins chaque jour et de faire le parcours prévu, que de partir tout feu tout flamme et de devoir s'arrêter avant la fin prévue parce que le corps ne suit pas.
Commencez avec des petites étapes les deux ou trois premiers jours, et allongez progressivement les distances après.Un mal aux genoux, ou au talon d'Achille, vous limitera dans la distance totale parcourue sur une étape, dans le nombre d'étapes que vous pourrez faire.
Ce ne sont pas un propos en l'air, j'ai malheureusement vu des cas en 2024. Ce n'est pas votre motivation qui est en cause, mais si le corps ne peut pas, il ne faut pas insister.
Avec mon épouse, nous utilisons une paire de bâtons de marche chacun.
Ils aident dans les côtes et les passages un peu raides, ils sécurisent la descente surtout dans les zones où les cailloux roulent à chaque pas.
Enfin, les bâtons permettent de protéger un peu les genoux, chose inutile pour les jeunes, et nécessaire et indispensable au fil des années qui passent.
Une belle histoire :
Dans la dernière étape, celle qui arrivait à Conques, nous avons rencontré un marcheur, Abel, qui était parti de Vézelay, qui avait rejoint Le Puy-en-Velay, et qui était en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle.
Il nous avait dit avoir donné ses bâtons le 3e jour à une dame âgée qui en avait besoin, et qui avait cassé les siens quelques heures plus tôt.J'ai gardé mes bâtons pour faire la descente sur Conques, c'était ma sécurité. La descente était plus facile que ce qui était annoncé sur les guides.
Puis je lui ai donné ma paire de bâtons dans Conques, en demandant simplement à recevoir la photo de ces bâtons sur le panneau qui indique la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle.Le 17 octobre, j'ai reçu un mail d'Abel avec la photo de mes bâtons à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Cela m'a fait extrêmement plaisir de savoir le porteur des bâtons arrivé, et d'avoir rendu service.
J'avais donné les bâtons de 28 août, l'arrivée à Saint-Jacque de Compostelle était le 9 octobre, 1317 km en 42 jours, c'est 31.4 km de moyenne chaque jour, il faut le faire !!!
Après quelques emails d'échanges, Abel m'a renvoyé les bâtons par la poste, parce que son plus grand souhait est que ce soit moi qui les emmène à Saint-Jacques de Compostelle, et au Cap Finistère.
Avec mon épouse Françoise nous essayerons le plus possible d'y arriver, avec des parcours de 280 à 300 km les trois prochaines années, et le final d'une traite quand mon épouse sera à la retraite.J'ai reçu mes bâtons par la poste le 6 avril 2024, avec des caoutchoucs pour protéger les pointes qui n'y étaient pas lorsque je les ai donnés, avec une coquille Saint-Jacques et une carte postale.
J'ai repris ces bâtons en 2024, et je raconte cette belle histoire aussi souvent que possible à ceux que je rencontre.
Pour moi il est indispensable d'avoir des vitesses proches sur la durée de chaque étape.
Avec mon épouse, je me cale sur son pas, et nous marchons ensemble avec le plus souvent 1.5 à 2.0 m entre nous lorsque je la suis, juste assez pour voir ou je pose mes pieds, et côte à côte lorsque le chemin est plus large.J'ai vu des groupes familiaux ou les grands enfants partaient devant, les parents suivaient derrière, avec des points de rendez-vous convenus à l'avance, et des attentes d'au moins 1/2 h pour les enfants à chaque fois.
Si cela leur convient, c'est très bien, mais s'ils ont tous fait le même chemin ils n'étaient pas ensemble.
Faut-il rester ensemble dans ce cas ?
C'est à chaque groupe de le définir, la bonne solution est celle qui vous convient.
Attendre les autres à l'ombre, allongés dans l'herbe lorsqu'il fait beau, est agréable, beaucoup moins sous la pluie et au froid.
J'ai vu aussi un couple ou monsieur était parti devant, madame est arrivée, pas contente du tout, 1/4 d'heure après pour la pause de midi, le monsieur avait mangé sans elle.
Arriveront-ils ensemble à leur objectif de Saint-Jacques de Compostelle ? La question est posée, je n'aurai jamais la réponse.
Ne pas assez s'attendre peut entraîner des brouilles entre les marcheurs, avec le plus rapide qui veut repartir au plus vite parce qu'il a assez attendu, et le plus lent qui n'a pas eu assez de pauses.
Si c'est le plus lent qui a le plus besoin de pauses, alors vous êtes dans l'embarras.Vous pouvez vous brouiller avec vos amis, pour cette simple raison de cadence. C'est à savoir.
Un marcheur a un rythme de marche qui doit être respecté.
Le point commun entre les Bauges et le chemin de Compostelle est l'acheminement des bagages par un service spécialisé, nous ne portons dans la journée qu'un sac à dos léger avec :
- Un pull et un pantalon si le temps devait changer dans la journée.
- La cape de pluie, que je préfère porter pour rien si le temps est beau.
- Deux gourdes d'eau d'un litre, quantité très largement insuffisante pour moi quand il fait chaud.
- Le repas du midi, y compris les couverts.
- Les cartes, les guides, les sous.
- La pharmacie de première urgence.
- Sur certaines étapes plus faciles, nous avons pris les espadrilles, sur d'autres une serviette légère et le maillot de bain, nous sommes aussi des nageurs !!!
Cela fait un sac à dos de 7.5 kg environ, pesé dans les règles.
Vous entendez parfois des grosses idioties sur le poids des sacs à dos, retenez la règle, pas plus de 10% de votre poids, nous ne sommes pas des militaires.Sur le chemin de Compostelle, le service d'acheminement des bagages est "La Malle Postale" au départ du Puy-en-Velay, jusque Lectoure.
Les transports Claudine vont de Figeac jusque Saint-Jean Pied de Port.
Il n'y a rien, à ce que j'ai entendu, en Espagne.Vous laissez vos bagages à transporter avant 8 h dans le local à bagages que vous indiquera votre hébergeur, vous les trouverez à l'arrivée de votre étape chez votre hébergeur suivant.
Cela demande d'avoir planifié vos étapes, et d'avoir réservé et payé le service.Nous étions deux avec mon épouse, nous avons pris, en 2023, chacun une petite valise (de moins de 13 kg), et nous avons payé deux fois le service qui était de 9 € par bagage et par jour.
En 2024, nous avons pris une valise plus grande, de moins de 13 kg, avec moins d'affaires puisque tout n'a pas servi, et nous avons divisé le prix du service par 2.Tout a fonctionné comme sur des roulettes aussi bien en 2023 qu'en 2024, je n'ai aucune réserve à formuler et je tire mon chapeau au service "La Malle Postale".
C'est "La Malle Postale" qui nous a ramenés à notre point de départ, en 2023, pour retrouver notre véhicule qui était resté au départ, service là aussi payant de 65 € par personne.
C'est "La Malle Postale" qui nous a emmenés à notre point de départ, en 2024, pour commencer notre trajet, puisque nous avons laissé notre véhicule à l'arrivé, service là aussi payant de 90 € par personne parce qu'il y a plus de km qu'en 2023, avec un changement de navette à Cahors.
Louer un âne ?
J'ai vu des familles qui louaient un âne pour porter une partie des bagages, et parfois un jeune enfant.
C'est plaisant à voir, mais l'âne n'est pas toujours coopératif.
Il faut aussi trouver des hébergements qui acceptent l'âne, il y en a, mais ce n'est pas le cas de tous.
Pour le cas où vous venez avec, et que vous n'utilisez pas les transports en commun.
Il y a trois hypothèses :
- Au départ, avec retour par "La Malle Postale" ou en transport en commun.
- À l'arrivée, avec acheminement au départ par "La Malle Postale" ou en transport en commun.
- Au milieu, ou à un point de votre choix qui va bien, avec deux acheminements par "La Malle Postale" à prévoir.
J'ai entendu un argument pour ne pas laisser le véhicule à l'arrivée, "vous allez voir tout le parcours, et les paysages, en vous rendant au départ."
À la fin des 205 km de 2023, nous sommes revenus de Conques au Puy-en-Velay, et si nous avons revu certains passages, nous n'avons pratiquement rien vu du GR parcouru.
Même conclusion en 2024, on ne voit que 1% du parcours, dans le meilleur des cas.
Je réfute donc catégoriquement l'argument, il ne tient pas, c'est une fausse idée, laissez votre véhicule où cela vous arrange le plus.Vous avez plus de chance de trouver un parking gratuit dans un petit village à l'arrivée.
À Conques, il est en bas au bord de la rivière, avec une bonne remontée à pieds pour rejoindre le village.
Au Puy-en-Velay, si vous prenez le départ du GR65 en voiture sur moins de 1 km, vous trouverez aussi.Il y a des groupes de 4 ou 5 personnes qui "sacrifient" un marcheur par demi-journée pour faire suivre la voiture.
J'ai vu une famille qui faisait des étapes de 10 km tous ensemble, avec le monsieur qui repartait en sens inverse en courant chercher la voiture au départ de l'étape.La bonne solution est celle qui vous convient, je privilégie pour ma part "le rester ensemble".
Pour le faire, vous devez avoir une bonne idée de la longueur des étapes que vous pouvez faire.
Cela ne sert à rien de prévoir des étapes de 25 km par jour et d'abandonner après la 3e ou la 4e étape, il vaut mieux viser plus court et faire ce qui est prévu.
Nous avons rencontré des marcheurs qui partaient sur 25 ou 30 km par jour, nous n'étions jamais là pour ceux qui auraient éventuellement abandonné...
En 2024, nous avons vu et échangé avec au moins deux pèlerins en difficulté, mais qui s'accrochait à leur parcours.Un bon guide ou une société de services sont nécessaires pour prévoir les étapes et les hébergements.
Un organisme qui peut vous aider :
Mon épouse à utilisé en 2023 les services de La Balaguère, qui nous à proposé le trajet Le Puy-en-Velay à Conques en 8, 11 ou 14 étapes.
Nous avons choisi en 14 étapes, ce qui correspond à 14.64 km de moyenne par jour, ou encore la plus petite étape à 10 km et la plus longue à 22 km, avec une moyenne vers 15 à 16 km.
10 à 12 km, c'est trop court, 16 km c'est bien, 22 km, ça commence à être long.Mon épouse a aussi indiqué le transport des bagages d'une étape à l'autre, le trajet du retour, et nous avons choisi l'hébergement à Conques à l'abbaye.
Sans aucune connaissance de comment ça marche, La Balaguère nous a permis de faire le trajet sans nous poser de questions, et avec une grande sérénité.
Tout s'est déroulé comme sur des roulettes, avec les hébergements et repas réservés, avec les bagages arrivés avant nous à chacune des 14 étapes, avec des hébergeurs qui n'avaient pas l'air d'être inquiets pour le paiement de leur prestation.Pour 2024, avec les connaissances acquises, nous nous sommes débrouillés seuls, pour moins cher.
Je ne jette pas la pierre à La Balaguère, ils ont vendu et assuré une très belle prestation, ils doivent vivre, sans eux nous ne nous serions pas lancés.
D'un autre côté, baisser le prix des vacances sur le chemin n'est pas à négliger : une semaine de plus pour le même prix en réservant nous même ?Si vous commencez le chemin pour la première fois, c'est un bon plan de passer par eux, même si pour cela vous devez aller un peu moins loin.
Les guides :
Les guides sont indispensables pour pouvoir choisir la longueur des étapes en fonction des hébergements disponibles, et aussi en fonction de leur difficulté.
Il y a souvent un hébergement tous les 4 ou 5 km, pas toujours directement sur le GR puisqu'il faut parfois en sortir de 1 ou 2 km.
La difficulté se voit dans le dénivelé, par exemple 400 m de descente suivis de 400 m de remontée pour passer Monistrol-d'Allier.
La bonne étude des difficultés peut vous faire choisir de faire étape au bas de la descente, pour faire la remonté à la fraîche le matin.
Si vous arrivez à Monistrol-d'Allier un jour de canicule, le bain dans l'Allier est un réel moment de bonheur. Idem à Saint-Côme-d'Olt dans le Lot.La Balaguère nous a envoyé un guide, Compostelle de Jean-Pierre Sijérol aux éditions Glénat.
Le guide que nous avons reçu est l'édition 2020, nous sommes en 2023, il y a une édition 2023. Pas top ?
Le chemin n'a pas changé, le guide nous a bien rassurés avant de partir, et si le téléphone d'un hébergeur a changé nous ne l'avons pas vu parce que les réservations étaient faites.
Ce guide détaille les points particuliers du parcours, par exemple au kilomètre 07.9 de l'étape Aumont-Aubrac à Nabisnal : au carrefour en T, tournez à gauche.
Séduisant, remarquable ?
Inutile, le GR65 est parfaitement balisé, vous suivez le balisage et vous ne vous tromperez pas.
Je mets aussi un carton rouge sur certaines cartes, une petite minorité dans le guide, avec le nord qui n'est pas en haut, et ce même si la boussole indique parfaitement où est le nord de la carte.
Bref ce guide est inutile et lourd.
Je n'ai vu le problème de version ancienne qu'en rédigeant ce chapitre, avant et pendant le trajet je n'avais rien vu !!!J'ai acheté Chemins de Compostelle, Le Puy-en-Velay à Saint-Jean-Pied-de-Port, N°161, chez MICHELIN.
Vous avez le droit de penser que, puisque j'ai travaillé 41 ans dans l'entreprise, j'ai été influencé. Ce n'est pourtant pas le cas.
Sur une page, le dénivelé, les points de passage, les hébergements et autres informations indispensables telles que bus, train, pharmacie, magasin d'alimentation.
Sur l'autre page, la carte au standard MICHELIN.
Petit, léger, pas forcément complet sur les hébergements sur et hors GR, mais c'est celui que j'ai le plus utilisé en 2023, le plus apprécié.Beaucoup de marcheurs utilisaient le Miam-Miam Dodo.
Je l'ai feuilleté une ou deux fois en me le faisant prêter, trop peu pour avoir un avis précis.
Les points d'eau sont indiqués, c'est utile les jours de canicule.
C'est celui j'ai utilisé pour préparer le trajet 2024, que je ferai suivre dans le sac à dos depuis qu'il a été scindé en 2 avec un changement de guide à Cahors.
Comment faire en pratique ?
Vous devez vous fixer une longueur d'étape, pas trop grande les deux ou trois premiers jours.
Dans le Miam-Miam Dodo, vous cherchez un hébergement à la longueur de l'étape, il faudra ajuster la distance de quelques kilomètres en plus ou en moins.
Vous recommencez d'étape en étape.La deuxième opération est de vérifier que les hébergements sont disponibles aux lieux et à la date souhaitée.
C'est indispensable si vous voulez faire suivre vos bagages par un transporteur.
C'est indispensable si vous voulez tout prévoir avant de partir, et ne pas avoir d'imprévus lors du parcours.
Ce n'est pas nécessaire si chercher un hébergement la veille pour le lendemain, ou le jour même, ne vous inquiète pas, au risque de devoir marcher plus loin pour trouver.Il est probable qu'il faudra retoucher les étapes en fonction des hébergeurs trouvés, il y a des itérations à faire.
Parfois, après coup quand vous êtes en train de marcher, vous vous rendez compte que vous avez des étapes trop courtes ou trop longues, il faudra faire avec...
Notre exemple 2024 :
Jour Départ Arrivé Distance étape GPS Distance totale Moyenne GPS
Pause incluseDénivelé GPS Observation Jour 1 Miradoux
à 10h10Conques
vers 15 H259.0 km La malle postale, 5 h de trajet
Pause 30 mn à CahorsJour 1, 15 h Conques Noaihac 6.7 km 6.7 km 2.8 km/h +465 m
-223 mForte montée pour commencer Jour 2 Noaihac Livinhac-le-haut 18.4 km 25.1 km 3.1 km/h +492 m
-835 mJour 3 Livinhac-le-haut Saint-Félix 15.5 km 40.6 km 2.6 km/h +462 m
-371 mLongue pause cause pluie Jour 4 Saint-Felix Beduer 22.8 km 63.4 km 3.1 km/h +615 m
-624 mJour 5 Beduer Andressac 22.8 km 86.2 km 2.8 km/h +586 m
-716 mÀ Carjac nous avons vu
qu'il fallait faire 3 km de plusJour 6 Andressac Limogne-en-Quercy 17.0 km 103.2 km 3.2 km/h +588 m
-463 mUn bain dans le Lot nous à tenté.
PluieJour 7 Limogne-en-Quercy Lalbenque 27.3 km 130.5 km 3.5 km/h +340 m
-379 mGîte à 4 km du GR Jour 8 Lalbenque Cahors 20.1 km 150.6 km 3.2 km/h +429 m
-556 mJour 9 Cahors Trigodina 14.6 km 165.2 km 2.8 km/h +521 m
-364 mUn peu trop court Jour 10 Trigodina Montcuq 18.5 km 183.7 km 2.9 km/h +300 m
-389 mJour 11 Montcuq Lauzerte 16.4 km 200.1 km 2.8 km/h +527 m
-499 mJour 12 Lauzerte Dufort-Lacapelette 11.8 km 211.9 km 3.1 km/h +367 m
-360 mFranchement trop court Jour 13 Dufort-Lacapelette Moissac 16.5 km 228.4 km 4.1 km/h +362 m
-471 mRestaurant à midi !!! Jour 14 Moissac Auvillar 19.1 km 247.5 km 3.5 km/h +337 m
-347 mLe long du canal Jour 15 Auvillar Au Galys 30.2 km 277.7 km 3.5 km/h +764 m
-636 mFin pour 2024 !!!
Castet-Arrouy aurait été très bienMoyenne 19.2 km par étape, il y a 14.5 étapes, la première journée n'était que l'après-midi.
Je retiens pour 2025, pas moins de 18 km sauf la première étape, pas plus de 25 km.
Les visites :
L'intérêt des étapes courtes est qu'elles vous laissent le temps de visiter ce qu'il y a à voir à l'étape.
Nous avons rencontré des marcheurs qui ne se sont pas arrêtés à Saugues, alors qu'il y avait Le musée fantastique de la bête du Gévaudan.
Nous avons compris leur déception dans nos échanges quelques jours plus tard, mais leur étape était longue et ne leur laissait pas le temps.
Je cite un exemple, il y en a plein d'autres tout le long du chemin.Nous avons eu deux explications du tympan de Conques, une avec un guide du syndicat d'initiative, l'autre avec un chanoine le soir après dîner.
Les deux disent la même chose, mais pas avec les mêmes mots, la même gestuelle, la même passion.
Les deux ont leur intérêt, le guide se fait payer et pas le chanoine.Il n'y a pas des choses à voir partout, mais quand il y en a c'est dommage de passer à côté sans s'arrêter.
S'il n'y a rien à voir et que vous êtes en période de canicule, un bain dans l'Allier ou le Lot est un réel bonheur.
Le bonheur ce n'est ni compliqué ni cher, avec mon épouse nous avons des atomes crochus avec l'eau !!!
La montre GPS :
Elle n'est utile que pour connaître la distance parcourue, et par conséquent la distance théorique qu'il reste à parcourir, parce que la pratique donne parfois des distances plus longues.
J'en avais une que je mettais en marche en partant, et que j'arrêtais à l'arrivée au gîte, les pauses font partie de l'étape.
Sans montre GPS, la bonne lecture de la carte vous dit aussi la distance déjà faite, et celle qui reste à faire.
Savez-vous bien lire une carte ?Outre la carte avec le parcours et la distance, la montre donne trois informations, le rythme cardiaque en couleur, la vitesse instantanée en gris continu et l'altitude en gris pointillé.
La vitesse moyenne calculée est sans intérêt, puisqu'il y a les pauses qui sont incluses, cela permet juste de mieux planifier les étapes l'année suivante, en sachant ce que nous pouvons faire.
La vitesse instantanée est le plus souvent vers de 4.4 km/h (sur le trajet en descente douce, voir entre 8 et 10 km), un peu moins rapide que lorsqu'on va marcher 2 h le week-end.
Le rythme cardiaque permet de comprendre pourquoi j'ai parfois un "coup de mou" après une bonne grimpette réalisée trop vite, le rythme cardiaque est monté trop haut, la récupération est plus lente. Là, il faut bien se connaître, notre pratique sportive régulière le permet.
Le balisage du GR65 :
Il est remarquablement bien fait, sur les portions de 205 et 277 km que nous avons empruntées.
Pour se tromper de chemin, il faut ne pas faire attention, presque le faire volontairement.
J'ai pourtant entendu que des marcheurs avaient fait 8 km de plus après s'être trompés. Comment ont-ils fait ?
Même s'il faut prendre 2 minutes pour vérifier le marquage des autres options à un carrefour, c'est de loin préférable à des km en trop pour rien.Je mettrai une toute petite réserve, quand il y a une longue portion de chemin sans bifurcation, un marquage plus rapproché serait plus rassurant.
Je n'ai pas dit nécessaire, j'ai dit rassurant.
Une marque tout les 250 m ?
Pour un marcheur qui fait du 4 km/h, cela ferait 16 marquages à l'heure minimum, c'est-à-dire un marquage toutes les 4 minutes environ dans le pire des cas.
Une marque de GR, c'est comme un cliquet en mécanique : une fois la marque passée, ou la dent sur le cliquet, on ne reviendra pas en arrière plus loin que la dernière marque vue !!!Je félicite les équipes chargées du balisage du GR65, entre Le Puy-en-Velay et Lectoure, qui ont fait un excellent travail.
Il faut savoir que le GR65 du chemin de Compostelle et le GR du tour de l'Aubrac utilisent des portions communes avant de partir chacun de son côté.
C'est là qu'une erreur est possible si vous suivez les marques GR rouges et blanches sans regarder le numéro du GR qui est parfaitement indiqué sur le GR65.
En faisant attention, en sachant que les GR peuvent se croiser, il n'y a pas de problème.
Le cas se reproduit sur d'autres tronçons.
Les hébergeurs :
Le plus souvent ce sont des gens qui ont fait le chemin, certains vont même le refaire après la saison.
Lorsqu'ils donnent un conseil, il y a du vécu derrière.
Localisation :
Les hébergements sont placés le plus souvent le long du chemin, et fléchés pour qu'on les trouve facilement.
L'indication de l'hébergement commence parfois plusieurs kilomètres avant d'y arriver, vous avez dit concurrence entre hébergeurs ?
Les guides indiquent comment trouver les hébergements placés sur le côté du GR65, par exemple "la 2e rue à gauche après la poste, à 400 m".
Avec un ou deux panneaux en bois bien placés, vous trouvez sans difficulté.J'ai dû prendre, en 2024, un hébergement à 4 km hors du GR parce qu'il n'y avait plus rien ailleurs à la distance souhaitée.
Dans le village, l'hébergement était encore à 1 km du mauvais côté.
Vérifiez avant de réserver avec Google Maps...
Logement :
En fonction des hébergements, vous avec une chambre à deux avec des sanitaires dédiés, une chambre à 4 ou 6 ou un dortoir de 12 à 18 personnes avec des sanitaires communs.
Je n'ai pas eu de problème à m'adapter à chaque cas.Les douches et sanitaires sont adaptés à la taille de l'hébergement, je n'ai jamais rencontré de bouchon à ce niveau, même si 2 douches pour 18 lits cela peut faire peur.
Sans doute nos étapes courtes, et donc une arrivée tôt à l'hébergement, nous ont permis d'utiliser les douches parmi les premiers...
Les lits :
Dans une chambre pour deux, avec un lit de 140, il n'y avait pas de pied de lit sur la traverse entre les deux sommiers à lattes de 70 cm. (Position 5 et 6 sur la documentation).
Conséquence, un grand creux au milieu du lit au point que je n'ai pas pu y dormir.
Heureusement les autres chambres étaient vides, et j'ai squatté un autre lit.Dans un autre logement, il y avait des lits individuels métalliques, avec, en guise de sommier, des barres métalliques rondes tous les 10 cm.
Il y avait deux matelas en mousse mince superposés, sans rigidité, donc avec un creux au milieu.
Changez-nous ces "infâmes trucs" en mousse et mettez un matelas digne de ce nom, plus une planche en bois de 10 mm entre le matelas et la partie métallique.
Table d'hôtes :
Ce que j'ai le plus apprécié chez les hébergeurs, ce sont les grandes tables d'hôtes le soir, avec le repas que nous prenions tous ensemble.
Lorsqu'il y avait plusieurs plus petites tables d'hôtes, l'ambiance n'est pas la même.
C'est la même chose pour le petit déjeuner, pris tous ensemble là aussi, sauf pour ceux qui voulaient partir tôt.Les échanges sont nombreux et sympathiques, avec certains marcheurs que nous avons retrouvés sur les étapes suivantes, et d'autres qui faisaient des étapes plus longues, qui nous ont dépassés et que nous n'avons plus jamais revus.
C'est parfois le bon moyen de travailler son anglais, les marcheurs d'origine anglophone ne sont pas tous portés sur le français.Les repas sont copieux, au bout de quelques jours nous avons plaisanté en parlant de "pèlerinage gastronomique".
Un hébergeur fait le plus souvent le même repas tous les soirs, pour simplifier son approvisionnement et sa gestion des stocks, pour avoir une recette parfaitement maîtrisée et bonne.
Comme nous changeons d'hébergeur chaque soir, nous ne nous en rendons pas compte.
En 14 jours nous avons quand même eu 4 fois du bœuf bourguignon avec un accompagnement différent...Il y a des hébergeurs qui ne font pas le repas du soir, mais ils sont dans un village avec des restaurants, c'est clairement indiqué dans les guides avec une invitation à réserver la veille, un ticket pour un restaurant déjà réservé, ou un plateau-repas à réserver.
Il y a du très très bon dans les repas qui nous sont servis, du normal qui n'appelle pas de commentaire, mais je jambon trop salé "Marque Repère", le salami premier prix directement sorti de l'emballage, ou la salade de fruits en boîte, ont eu du mal à passer, un petit effort dans la qualité serait le bien venu.
Un excellent accueil ne remplace pas un minimum sur les repas.
Une belle table d'hôtes.
Petit déjeuner :
Tous les hébergeurs faisaient le petit déjeuner, assez peu proposaient le chocolat au lait.
Nous sommes de grands enfants, nous commençons au chocolat (Poulain, merci) et nous finissons au café !!!
Nous avons eu, une fois, un assortiment de confiture assez incroyable au petit déjeuner.
Sans aller jusque là, deux, trois ou quatre confitures différentes c'est très bien. Souvent les confitures sont "maison".
Bien mieux que la moyenne :
Un hébergeur est là pour nous accueillir le soir avec des échanges et des anecdotes sympathiques, il est là au repas et au petit déjeuner, il fait le travail attendu.
C'est le cas de la plupart des hébergeurs que je remercie vivement pour leur accueil.
Je n'ai pas envie de parler des hébergeurs "un peu moins bons", mais qui ont tous fait leur travail, nous n'avons besoin que d'un hébergement avec sanitaires, et des repas.Il y a une mention particulière chez notre hébergeur de la première étape, Anne et Didier du gîte "La première étape," à Montbonnet à 16.5 km du Puy-en-Velay.
Entre le plat et le dessert, nous avons eu un court explicatif et détaillé sur les deux ou trois prochaines étapes, avec tous les conseils qui conviennent à nous marcheurs, partis sans connaître les bonnes méthodes pour réussir son chemin en évitant les erreurs les plus flagrantes.
Par exemple au départ le lendemain matin, l'inspection et le réglage des sacs à dos par Anne ont été appréciés le reste du parcours et l'année suivante.
Vous avez beau lire comment bien régler son sac, rien ne vaut l'œil et le savoir réglé.
Réservation :
Il est prudent de réserver son hébergement un ou deux jours avant d'y arriver, surtout pendant les vacances où il y a du monde.
J'ai vu des marcheurs devoir prendre la malle postale pour s'avancer de 30 km, et faire leur étape ensuite, parce qu'il n'y avait plus rien de libre avant.
Si vous réservez, il faut honorer la réservation, parce que l'hébergeur aura préparé les repas en conséquence, et aura refusé vos places à d'autres marcheurs.J'ai entendu parler de marcheurs qui réservaient un hébergement, et qui, une fois devant, se disaient qu'ils pouvaient aller plus loin.
Ils continuaient leur chemin pour aller dormir et manger ailleurs.
J'ai aussi vu la tête des hébergeurs confrontés à cette absence totale de savoir-vivre, à ce non-respect de son engagement.
Il y a des marcheurs qui ne valent rien sur le plan humain !!!
Sans doute ces marcheurs-là vont-ils avoir plus de difficultés à réserver sur les étapes suivantes, la "radio Camino" existe aussi, et ce n'est qu'un juste retour des choses.J'ai vu des marcheurs ne pas trouver d'hébergement dans notre gîte, où il restait 4 places, simplement parce qu'ils avaient appelé à 14 h, alors que l'hébergeur préparait le repas du soir à midi à partir des réservations faites avant.
Dommage à la fois pour les pèlerins et pour l'hébergeur.
J'ai vu le plus souvent les hébergeurs préparer le repas à partir de 16 ou 17 h.La bonne méthode est de préparer son trajet plusieurs semaines avant, de réserver avec un versement d'acomptes, et d'assumer le fait que l'on peut se tromper avec des étapes trop courtes ou trop longues, donc en arrivant tôt ou complètement crevé.
Si vous utilisez un transport de bagages, vous n'avez pas le choix, c'est la méthode à utiliser si vous voulez avoir vos bagages à l'arrivée.
Repas du midi :
Il est à notre charge, cela demande de prévoir l'approvisionnement.
Certains hébergeurs vous vendent le sandwich avec fromage et dessert. Mais au bout de quelques jours, on s'en lasse.
Dans les villages autour des hébergeurs il y a parfois des magasins d'alimentation qui permettent de trouver des salades toutes faites et des fruits, ce qui pour nous passe mieux.
Avec mon épouse, nous avons toujours veillé à partir avec notre repas de midi, ou d'avoir une solution très robuste pour s'approvisionner le matin avec un magasin et un passage aux bonnes heures, ou encore un restaurant ouvert à midi.Nous avons vu des marcheurs vouloir partir plus tôt, sans avoir pris leur petit déjeuner, en se disant qu'ils le trouveraient 3 ou 4 km plus loin puisque c'était marqué dans le guide.
Sauf que lorsqu'ils sont passés devant c'était encore fermé, alors qu'avec mon épouse en passant 3/4 d'heure plus tard y avons pris un café.
Nous avons rattrapé ceux qui se sont levés tôt, affamés, avant 11 h dans un village, où chacun leur donnait de quoi se restaurer un peu.Savoir qu'il y a un point de ravitaillement ne vous garantit pas qu'il sera ouvert, certains n'ouvrent qu'à certaines heures.
Parfois des points de ravitaillement ou de restauration sont fermés.
Le panneau qui vous donne une envie d'une bonne glace dans la montée, ne comptez pas dessus, s'était fermé le matin la dernière semaine d'août, pas de glace ni de boisson fraîche.Ceux qui font les étapes longues indiquées dans les guides ne rencontrent sans doute pas le problème, les créneaux d'ouverture sont probablement calés sur eux, quand c'est ouvert.
Mais pour ceux qui font des étapes plus courtes, et qui passent en horaire décalé, vous pouvez trouver fermer ce qui sera ouvert plus tard.
Soyez prévoyant, partez avec ce qu'il faut pour la journée, même s'il faut partir 1/2 heure plus tard le temps que le magasin ouvre.
Les 3 premières étapes :
Nous avons volontairement choisi des étapes courtes pour la mise en jambes.
- Le-Puy-en-Velay à Montbonnet, 16.5 km.
- Montbonnet à Monistrol-d'Allier, 14.0 km.
- Monistrol-d'Allier à Saugues, 13.0 km.
Beaucoup font cette partie de 43.5 km en deux jours, avec 23.5 km et 20 km, en s'arrêtant à Saint-Privat-d'Allier, comme cela que c'est indiqué dans les guides.
Sur la première étape, nous étions bien contents de nous arrêter à Montbonnet !!!
Leur 2e étape, c'est la descente sur Monistrol-d'Allier et la remontée de l'autre côté, c'est un gros morceau avec une descente difficile.
En début de chemin, le temps que le corps s'habitue, ce n'est pas forcément le meilleur choix.La descente difficile sur Monistrol-d'Allier est évitable.
Au niveau de la tour et de la chapelle de Rochegude, il faut revenir en arrière de 300 m et prendre le chemin qui descend au niveau des lignes à haute tension. C'est inratable.
Arrivé en bas sur la route, prendre à gauche, le GR65 est fléché et ça remonte "un peu".Nous avons appris que quelques jours après notre passage qu'une personne était tombée dans la descente normale de Rochegude, et avait fini la soirée à l'hôpital.
Ne gâchez pas votre chemin avec un passage difficile, allez voir la chapelle de Rochegude, revenez sur vos pas et prenez la descente plus facile et sans risque...
Il y a assez de passage un peu délicat sur le GR65, pour ne pas hésiter à éviter ceux qui sont possibles...
Des recommandations :
Commencez les deux ou trois premières étapes avec des distances plus courtes que ce que vous vous croyez capable de faire.
Ce n'est qu'au bout de deux ou trois jours, quand le corps commence à s'habituer, que vous pouvez allonger les étapes.Intégrez aussi le dénivelé des étapes, c'est une augmentation virtuelle de la distance, vous avancez moins vite en côte que sur le plat.
Même si, en partant de Conques à 15 h, vous avez prévu une courte étape de 7 km, la montée de 2 km à froid pour votre forme physique, à chaud pour la température extérieure, c'est équivalent à au moins 5 ou 6 km de plat.
Ce n'est pas un hasard si le Miam-Miam Dodo précise que "cela fait 1200 ans que les pèlerins se plaignent de cette montée, et que personne ne fait rien !!!"
Franchement, en 2024 cela n'a pas été la meilleure idée que de partir de Conques, pourtant nous ne sommes pas les seuls à l'avoir fait.
En comparaison, la montée après le pont Valentré de Cahors, au bout de 9 jours de marche, est passée facilement.Distances courtes au début, pas de fortes montées au début, et tout ira bien pour vous...
Les détours :
Le détour entre passer par Decazeville et le passage en restant sur les hauteurs n'est pas énorme en kilomètres.
C'est plutôt le dénivelé qui est sensiblement différent, la remontée vers la chapelle Saint-Roch n'est pas anodine.
Que ne ferions-nous pas pour prendre un café en ville et acheter le repas de midi !!!
J'ai rencontré des pèlerins qui ont pris peur en voyant l'aspect de la ville, et qui sont allés dormir plus loin à Linvinhac-le-Haut.
Decazeville, ce n'est pas Conques, Figeac, Cahors ou Moissac.Les cartes montrent très bien que passer à Cahors fait faire un détour de 20 km par rapport au chemin direct.
Les guides indiquent parfaitement les deux options.
Je n'ai pas de problème quand les choses sont parfaitement indiquées comme ici, j'ai choisi de passer à Cahors, de visiter, et d'y dormir.Le marquage du GR65 nous a fait passer dans le village.
Quand j'ai vu le détour de 2 km le soir, après une longue étape, je n'étais pas content, le détour est franchement abusif.
C'est à nous, pèlerins, de choisir, mais il faut que le marquage du GR65 nous en laisse le choix.
Modifier le trajet du GR65, pour satisfaire un ou deux commerçants, doit être fait à bon escient, et là ce n'est pas le cas, regardez la position des deux gîtes d'étape.
Les ronfleurs :
Disons clairement les choses, j'en suis un bon.
À ma décharge, comme mon épouse ne dort bien que si elle m'entend ronfler, je n'ai rien fait pour y remédier.Je m'excuse sincèrement auprès de ceux que j'ai pu gêner avec mes ronflements.
Les plus prudents des marcheurs avaient prévu des bouchons d'oreilles pour atténuer le bruit.
J'ai entendu des ronfleurs dans une chambre de 4, 6, ou en dortoir, je ne me suis jamais plaint, je n'ai jamais fait la moindre remarque.
Une anecdote incroyable :
Chez un hébergeur à Nasbinal, dans un dortoir de 12, je me suis retrouvé à côté d'un marcheur qui voulait dormir, comme chacun d'entre nous.
À 10 h du soir, je m'endors, je commence à ronfler, et je suis réveillé par un coup dans le matelas, sans comprendre sur le coup ce qui m'arrive.
Le voisin avait l'air de dormir, et de ne s'être rendu compte de rien.1 h à tourner pour me rendormir, et je suis réveillé une 2e fois par un coup dans l'épaule à 11 h, une 3e fois à minuit, et une 4e fois à 1 h du matin par un coup dans le dos.
Là par contre, dès la 2e fois, j'avais parfaitement compris d'où venait le problème.
J'ai donné un bon coup de pied dans les reins de mon voisin et j'ai dit : "Si je ne dors pas, tu ne dormiras pas non plus."
Le reste de la courte nuit s'est très bien passée, et au matin, pendant que l'on se préparait pour partir, ce voisin a fait mine de dormir une heure de plus, personne n'a été dupe.Je dois ajouter que s'il avait dû y avoir un 5e cas, mon voisin aurait eu directement son lit placé verticalement sans le moindre ménagement, ce qui aurait probablement réveillé le dortoir complet avec les explications houleuses qui auraient suivi : à 66 ans, je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds par un petit jeune.
Avec le recul je me dis que j'ai été bien patient d'avoir attendu le 4e cas pour réagir. Il aurait fallu y mettre un terme dès le 2e cas, la méthode de mon voisin est inacceptable.J'ai raconté l'anecdote le matin à mes voisins et voisines de chambrée qui ont été stupéfiés.
Je suis certain que mon voisin l'a entendu, c'était fait pour, mais il a fait semblant de dormir. C'est aussi un ronfleur !!!
J'ai aussi raconté ce qui s'était passé à notre hébergeur, en lui disant qu'il fallait faire connaître l'anecdote.
Conclusion :
Si vous ne supportez pas les ronflements, ne réservez pas un hébergement en dortoir...
Prévoyez les bouchons d'oreilles si vous supportez modérément le ronflement.
Le ronfleur ne le fait pas exprès, et il ne ronflera pas toute la nuit !!!En 2024, nous avons pris, avec mon épouse, une chambre individuelle aussi souvent que possible, pour ne pas gêner les autres pèlerins.
Des anecdotes :
Sisters Act :
À Saint-Comes-d'Olt nous avons dormi au couvent de Mallet.
Bel endroit que ce couvent, avec des chambres individuelles pour les couples, avec un excellent accueil par des bénévoles.
À la cérémonie religieuse le soir, les bonnes sœurs se sont mises à chanter.
J'ai failli pouffer de rire en pensant au début du film Sisters Act, la première fois que l'on entend chanter les bonnes sœurs.
Non, le début du film n'est pas une caricature !!!J'ai un peu la dent dure pour ces bonnes sœurs, sur les sept il y en a cinq en fauteuil roulant, et c'est probablement la partie émergée de l'iceberg.
Mais mon épouse a elle aussi souri quand j'en ai parlé après la cérémonie.
C'est le sourire qu'il faut garder de mon propos.
Enfin la chanson des pèlerins à la fin de la cérémonie a bien été appréciée.Un an plus tard, à l'accueil des pèlerins de Moissac, une bonne sœur parlait "de leurs voix d'ange" quand elles chantaient.
J'ai souri intérieurement, et je n'ai surtout rien dit.
Arrêt pipi ?
Nous étions dans notre première étape.
Dans un chemin creux avec de hautes herbes de chaque côté et un passage en file indienne, nous sommes tombés sur deux enfants de 3 et 6 ans et un sac à dos.
Les enfants étaient assis par terre, pas d'adulte à proximité immédiate.
Nous avons posé des questions au plus grand des enfants qui n'a pas ouvert la bouche.
Nous les avons dépassés en faisant attention, et nous avons vu la maman qui revenait en courant.
Après coup je me suis dit que nous aurions dû attendre avec les enfants que la maman revienne, dans sa situation, et avec le monde sur le chemin, trouver un endroit pour une pause technique n'était pas facile.
Plusieurs semaines après je m'en veux encore de ma mauvaise réaction, sur un cas que je n'avais jamais rencontré, sur un cas que je n'imaginais pas qu'il puisse exister.Nous les avons revus le lendemain, elle faisait avec ses enfants des étapes de 7 km.
Son sac à dos avait un siège pour porter le plus jeune dans les passages les plus difficiles.
Dès la 3e étape, elle avait utilisé la malle postale pour son sac à dos principal.
Nous avons sus par des marcheurs qui nous ont rattrapés plus tard qu'elle avait fait toutes les étapes prévues.
Je suis content pour elle, ce n'est pas être évident de se lancer comme cela avec des enfants aussi jeunes. Chapeau, madame.
Corps des alpes :
Un mini concert de corps des Alpes à la fin du repas avec table d'hôtes par un marcheur qui fait suivre son instrument avec lui ?
Vous n'êtes pas sérieux !!!
Si.
C'est un instrument télescopique en fibre de carbone de 2.5 kg seulement, et qui, replié, rentre dans le sac à dos.
Ce prof de musique avait besoin de travailler le mouvement des lèvres chaque jour.
Vaches et écologie :
Vous repartez parfois avec le sourire...
La balance au retour :
Sympathique avec 4.5 kg de moins, aussi bien en 2023 qu'en 2024, il faut reconnaître que j'en avais de trop au départ.
Mon toubib m'avait prescrit une prise de sang 5 mois plus tôt, prise de sang à faire après les vacances, les différents paramètres analysés ont tous été améliorés dans le bon sens.
Vous partez avec un traitement journalier à prendre, vous n'en avez plus besoin à la fin du trajet.
Je suis probablement un cas particulier ?
Le téléphone :
Je suis chez SFR, mon épouse chez FREE.
C'est un choix volontaire pour essayer d'avoir toujours un téléphone qui marche.
Ce n'est pas le cas à Nasbinal ou seul Orange passe.
À Conques, FREE ne passe pas, SFR passe.
Ailleurs, dans les hébergements, nous n'avons pas eu de problème.
Nous n'avons pas essayé au milieu du plateau de l'Aubrac non plus, nous étions en train de marcher.Les téléphones doivent être rechargés chaque soir, et la difficulté est parfois de trouver assez de prises électriques.
Je suis parti, en 2024, avec une petite prise multiple pour charger nos deux téléphones à partir d'une seule prise de courant.
Une fois nous avons trouvé un hébergeur avec une lampe de chevet qui inclut la prise USB de recharge et le support du téléphone.
Sécurité routière :
Quand le GR emprunte un tronçon de route, ce sont les règles de la sécurité routière qui s'appliquent.
Certains panneaux nous le rappellent.
La fin du chemin :
Nous parlons tous du chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Mais la fin du chemin, c'est au Cap Finistère, avec un bain à prévoir pour aller chercher au fond de l'eau la fameuse coquille tant méritée, prévoyez palmes, masque, tuba et une combinaison de nage parce que l'eau n'y est pas chaude.
J'ai le souvenir de vacances à Vigo, à 90 km plus au sud, avec une visite aux îles de Cies, une plage paradisiaque comme sous les tropiques, mais avec l'eau du pôle nord.De Saint-Jacques au Cap Finistère, il y a 79 km, 3 à 4 étapes de plus, désolés de vous casser le moral.
Les plus fatigués ou simplement les moins motivés trouveront un transport en commun pour faire le trajet.
Les moins bons nageurs auront acheté la coquille plus tôt sur le parcours, par exemple au départ au Puy-en-Velay.
Bon chemin à tous...
Un grand merci pour votre visite. --- Retour direct en haut de la page ---
Un grand-père facétieux disait à ses petits enfants que le grand truc blanc tout en haut du Puy-de-Dôme était un thermomètre géant.
Quand il deviendra tout rouge il faudra vite se sauver, parce que le volcan va se réveiller !!!Dôme Acoustique
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