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Le site de Dominique, un amateur passionné

 

3-9 : Les émissions musicales à la télé.

Mise à jour : 14 octobre 2023, Antimode 11.

 

Ce chapitre est un grand coup de gueule contre le massacre à coup de compression dynamique du contenu audio des émissions musicales qui passent à la télé.
Au fil des années, il n'y a plus de bonnes émissions, avec un nivellement par le bas.
Je parle du contenu technique, et pas du contenu artistique, quoique...

Je suis certainement un amateur de musique très particulier, le son de la télé est redirigé vers la chaîne Hi-Fi.
Je n'écoute la télé qu'à travers la chaîne, car la qualité est bien meilleure.
Non, ce n'est pas une chaîne Home cinéma, c'est une chaîne en stéréo, réglée pour l'écoute optimale des CD, avec pour référence le son entendu au concert avec des instruments acoustiques non amplifiés.
Si c'est bon pour les CD, c'est bon pour la télé, pour les DVD, et pour les films...

 

La dynamique :

Je ne parlerai que des émissions musicales qui passent aux heures de grandes écoutes sur les grandes chaînes publiques ou privées.
Si la meilleure émission du monde passe entre minuit et une heure du matin, je ne la regarderai pas, car à cette heure je dors, je fais partie des gens qui se lèvent le matin pour aller travailler...

De plus en plus le son des émissions me semble plat.
J'ai beau pousser le volume, le son reste plat et sans vie, et ne donne pas envie de continuer d'écouter.

Lorsqu'un chanteur commence à chanter seul, puis que 30 ou 40 choristes se rajoutent, si le niveau sonore ne change pas il y a un problème.
Lorsque 40 ou 50 choristes chantent doucement, puis plus fort un peu plus tard dans la chanson, et que le niveau sonore ne change pas, il y a un problème.
Lorsque le niveau sonore ne change pas entre le moderato et l'allegro d'une œuvre symphonique, il y a un problème.
Ces problèmes, je les exprime par une écoute plate, sans vie.

Pour quantifier les choses, j'utilisais l'indicateur de niveau de mon ancien égaliseur BEHRINGER DEQ 2496.
C'est le PEAK / RMS METER qui est utilisé, car il donne le niveau moyen et crête pour chacun des canaux D et G.
Je me suis étalonné avec des CD, ceux que je juge bons, et ceux que je juge mauvais.
Les bons CD, ceux qui sont vivants, ont une dynamique élevée, les mauvais, ceux qui sont plats et sans vie, ont une dynamique faible.

En appliquant les mêmes critères aux émissions musicales à la télé, ou à certains films, j'ai pu vérifier que lorsque l'écoute est plate et sans vie, la dynamique est toujours faible.
Ce qui est grave c'est que certaines émissions ont une dynamique encore plus faible que les plus mauvais CD...
Au fil des années, la situation se dégrade régulièrement.

 

Technique :

Il y a 40 ans, le son de la télé était transmis en modulation de fréquence comme sur la bande FM.
La bande passante était limitée à 15 kHz dans les aigus, avec la même dynamique possible que celle de la bande FM.

Avec l'arrivée du numérique, avec NICAM stéréo dans un premier temps, avec la TNT dans un deuxième temps, les émissions sont passées en stéréo avec la qualité CD.
Je ne suis pas sûr que ce qui est qualifié pompeusement de "qualité CD" soit bien du 16 bits à 44.1 kHz sans pertes.

Rien n'empêche techniquement de passer une dynamique importante.
Simplement le niveau moyen sera plus faible lorsque la dynamique est importante que lorsque la dynamique est plus faible.

  • Si l'on considère que le niveau crête maximum est à 0 dB, que la dynamique totale est de 20 dB c'est-à-dire ±10 dB, le niveau moyen est à -10 dB.
  • Si l'on considère que le niveau crête maximum est à 0 dB, que la dynamique totale est de 40 dB c'est-à-dire ±20 dB, le niveau moyen est à -20 dB.

La meilleure solution pour compenser les 10 dB de différence entre les deux exemples est de tourner le bouton de volume de votre téléviseur, ou d'appuyer le bouton "Volume +" de la télécommande de votre téléviseur.
Ce n'est pas plus compliqué que ça, ce n'est pas un problème.

 

L'explication d'un ingénieur du son :

Je reconnais explicitement m'être trompé de cible à la création du chapitre.
La partie dévalorisante a été retirée purement et simplement, et remplacée par ce qui suit.
Le titre de cette rubrique était "Les bidouilleurs du son".

Le nom de l'ingénieur du son, qui signe ce qui suit, ne figure pas à sa demande écrite, c'est compréhensible...

Bonjour, je m'appelle ../.., et je suis ingénieur du son depuis 25 ans...
Pardon, je suis un "bidouilleur du son" comme vous aimez visiblement nous définir.
Je me suis longuement baladé sur votre site qui est très intéressant, très riche en informations et qui, même si elle n'est pas au goût du jour, offre une présentation claire et très accessible.
Bravo pour ce travail.

Malheureusement, je suis tombé sur cette page, les émissions musicales à la télé.
Et là, je suis un petit peu déçu par les propos que vous tenez à l'égard des ingénieurs du son.
Il me semble nécessaire de rétablir la vérité, vous vous êtes trompé de cible.
Le problème de la dynamique du son n'est pas du fait des ingénieurs du son, mais plutôt des diffuseurs qui n'ont qu'une chose en tête, avoir le plus de volume sonore possible.

Pour cela, ils utilisent des traitements sonores très complexes avant d'attaquer la tête de diffusion.
La composition de ses traitements est un secret gardé jalousement.
Ces traitements sont essentiellement dynamiques (Compression multibande, leveler avec une intégration du volume dans le temps, générateur d'harmoniques pour "rafraîchir" le haut médium et les aigus).

En tant qu'ingénieur du son du 21e siècle, notre travail consiste dans une première phase à essayer de sauver les meubles en nettoyant, en réparant ou en "bidouillant" la prise de son du tournage.
Si tant est que l'on puisse appeler cela une prise de son étant donné qu'en dehors des émissions en plateau, il n'y a plus que très peu de productions qui travaillent avec un preneur de son.
Je tiens d'ailleurs à rappeler que dans ce type de tournage, tous les niveaux audio sont laissés au bon plaisir des automatismes de la caméra et que toutes les prises de son sont généralement effectuées sans filtre passe-bas inséré avant le CAG de ladite caméra.
Cela donne une idée du niveau des aigus au moindre souffle de vent ou du pompage inévitable dès qu'une voiture passe dans la rue ou que quelque chose tombe par terre...

Une fois ce travail effectué du mieux que l'on peut, on passe au vrai travail de mixage, celui que l'on aime faire, malheureusement les 3/4 du temps avec une matière première de piètre qualité.
On a tout bonnement oublié que la qualité d'un son se construit à 90% lors de la prise de son.
Les 10% qui nous restent en studio, sont un peu de nettoyage pour intégrer ce son particulier dans un ensemble d'autres sons de manière homogène.
Une fois que ce mixage est fait, il nous faut alors nous assurer que nous respectons bien les normes PAD (prêt à diffuser) demandé par le diffuseur et en général correspondant aux normes établies par l'EBU, normes qui définissent les niveaux de références ainsi que la plage dynamique sur l'intégralité du programme
En général, on demande un niveau 0 dBvu à 1 kHz correspondant à -18 dBfs et un niveau de crête maximal de -9 dBfs.
Selon les diffuseurs et la nature du programme, certains dépassements de crête sont autorisés de manière exceptionnelle et très courte jusqu'à -4 dBfs.
On nous demande aussi de tenir la dynamique des dialogues et de la voix off dans une plage de 20 dB.
L'expérience montre que 10 dB c'est encore mieux.
Si vous ne respectez pas ces limites, et bien on vous renvoie à votre console avec un relevé timecodé des erreurs, édité par un laboratoire de duplication qui valide, ou pas, votre mix pour le compte du diffuseur.

Ensuite, vous n'êtes plus maître de rien concernant le devenir de votre mix, et très honnêtement,il m'est arrivé d'avoir honte d'un mixage diffusé sur une grande chaîne nationale.
Mixage qui n'avait plus rien à voir avec ce qui était sorti du studio, complètement tassé vers le haut, un haut médium proéminent et agressif et un mixage qui avait perdu tous ces effets d'attaque et de mordant.
Et je ne parlerai pas du contenu dans la zone du spectre situé en dessous de 250 Hz.

Tous les ingénieurs du son que je connais ou que je croise régulièrement dans ce milieu sont des gens qui ont la passion du son chevillée aux tripes, on ne peut pas durer dans ce métier sans cela.
Vous vous êtes tout bonnement trompé de cible.
Oui, nous sommes des "bidouilleurs du son" et fiers de l'être.
Si vous avez un jour l'occasion d'assister à une séance de bruitage en studio, allez-y toutes affaires cessantes et alors vous comprendrez l'essence de ce métier, et pourquoi nous en sommes fiers.

Cordialement.

 

La demande des spectateurs :

Faites-nous des émissions de qualité, aussi bien sur le plan visuel qu'acoustique, qui nous donne envie de la regarder.
Le non-respect de cette demande entraîne une sanction très simple, nous changerons de chaîne.

Depuis des années la qualité baisse alors que la technique n'a jamais été aussi capable de faire de la qualité, inversez la tendance.
Ensuite chacun, dans la chaîne de production et de diffusion, balaie devant sa porte pour trouver la solution.
Ce n'est pas un problème pour nous de pousser un peu le volume à la réception pour rétablir le niveau moyen.

 

Les artistes :

Je n'arrive pas à comprendre comment vous pouvez accepter de vous laisser massacrer de la sorte aussi bien dans les émissions de télé que sur les CD.
Vous avez du talent, qui sera d'autant mieux mis en valeur que la dynamique sera élevée.

Lorsque vous donnez de la voix, et que vous devez reculer votre micro de 15 cm pour ne pas saturer le système, je veux entendre de façon significative cette montée du niveau sonore, aussi bien sur votre CD qu'a la télé.
Si vous laissez passer une compression de dynamique a ce niveau, vous êtes complice et coupable, vous ne respectez pas vos auditeurs.
Et si vous ne respectez pas vos auditeurs, ne leur demandez pas d'acheter vos CD, et de passer du temps à vous voir à la télé.

Il est grave de sortir un très bon CD sur le plan technique, et d'avoir le second complètement massacré par des techniciens incompétents.
J'ai apprécié le premier, vous m'avez eu une fois avec le second, vous ne me vendrez pas votre troisième CD, inutile de le faire...

Je n'apprécie absolument pas de vous voir sortir une version d'un CD, puis 4 ou 5 mois plus tard une 2e version du même CD mais avec 4 ou 5 chansons de plus.
Vous nous prenez pour des cons ? Il y aura un retour de manivelle qui vous fera très mal.
Depuis plusieurs années le marché du CD baisse régulièrement, ce n'est pas avec ce genre de méthode commerciale douteuse que vous inverserez la tendance, la nouveauté attendra 1 an avant d'être achetée, si elle est achetée, cela vous apprendra à jouer au con.

 

Parenthèses :

La télé par ADSL :

Comme tout le monde, j'ai essayé la télé via la box ADSL.

Le premier point est que je ne supporte pas une interruption, ne serait-ce que de 5 s au court d'un programme.
Or avec l'ADSL, cela arrive régulièrement, et je l'ai vérifié une 2e fois avec les WEB radio.
J'ai les idées bien arrêtées, un service de télé ou de radio qui s'interrompt en cours d'émission est un service qui ne marche pas.

Le 2e point est que j'avais fait de la photo en tant qu'amateur.
Là ou mes connaissances utilisaient des films de 100 ou 200 ASA, un zoom 35-70, et un tirage papier en 9x13, je faisais des diapositives avec du KODACHROME 25 avec un objectif 50 mm F1.8, et je projetais sur un écran de 2.5 m de coté.
Lorsque j'ai comparé la télé par la box ADSL et celle par l'antenne hertzienne, l'image hertzienne est bien meilleure que celle de l'ADSL.
J'ai conservé l'antenne et j'ai rendu définitivement à l'opérateur Internet le décodeur télé qui curieusement n'était pas trop surpris...
Un collègue a fait le même test avec un autre opérateur, et est arrivé à la même conclusion.
Si les notions de piqué, de définition, de saturation des couleurs d'une image, ont un sens pour vous, vous arriverez aux mêmes conclusions...

 

Évolution des télés :

Ma première télé, je l'ai récupérée de ma grand-mère, une télé Philips 70 cm couleur du début des années 1970.
Elle était branchée sur la chaîne via une prise DIN et un cordon maison DIN d'un côté, RCA de l'autre.
Le son était en mono, chose insupportable aujourd'hui, appréciable à l'époque.

Au fil des années, la télé a changé plusieurs fois.
Elle est toujours restée branchée sur la chaîne hi-fi, via un adaptateur Péritel / RCA au début, un boîtier NICAM stéréo ensuite, un boîtier TNT ensuite, pour revenir a un branchement direct aujourd'hui avec un écran plat Full HD équipée en interne d'un décodeur TNT HD.

La chaîne a elle aussi évoluée au fil des temps et de mon degré d'exigence.

 

Et en 2022 ?

La télé est un écran plat de 55" OLED, toujours branchée sur la chaîne pour le son, mais en numérique via une fibre optique.
Avec la fibre, internet marche beaucoup mieux, les interruptions de 5 s n'existent plus, la box télé envoie du 4k à la télé.
Mais la télé est utilisée 95% du temps via l'antenne hertzienne, parce que la qualité d'images est un peu meilleure.

Bien sûr tout à fait des progrès, et si j'avais eu la qualité d'images d'aujourd'hui via internet il y a quelques années, j'aurai regardé la télé via internet...
D'un autre côté, avec l'émetteur télé du Puy-de-Dôme à 25 km à vol d'oiseau, sans le moindre obstacle entre les deux antennes, la box a un rude concurrent.
Pour être franc, regarder un Replay via la box ne me pose plus aucun problème de qualité d'images.
Mais ce poil de mieux avec l'antenne, je le garde !!!

 

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Je vous donnerai l'accord, demandez-le simplement pour être en règle. Sont exclues les demandes extravagantes, les demandes de copie de ma base de données haut-parleurs.


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